Comment évoquer nos blessures afin de les panser quand on interdit l’échange sur la mémoire, la singularité de pensée des différentes traditions. Les formules stigmatisantes, répétées, faisant de chacune d’elles le barreau de plus d’une prison mentale qu’on se construit peu à peu. L’ignorance des uns amenant le sang des autres et vise versa.
Quand la parole ne nous appartient plus, détournée par « les sachants »* comme un canal, elle assèche nos bouches et rend amère le peu de mots qui nous restent, secs et brûlants. Seules les pluies acides d’ invectives nous irriguent.
Quand un pays n’est pas maitre de ses élites, ses représentants, pouvons nous parler d’unité?
Prendre en otage le cerveau d’un peuple par le choque du cœur, en bloquant tout questionnement, par la violence des propos, le débit d’images diffusées quotidiennement…
Bloquer les questions populaires ou dans le meilleure des cas les filtrer avec le soutient « d’experts », sous prétexte que les citoyens hors cercle médiatique, même confirmé dans leur domaine d’activité, ne serait pas au niveau ou dans des circonstances tragiques, mal venues.
Si tu ne suis pas la pensée dominante, on te soupçonne de faire le jeu des faiseurs de troubles.
Ces moments sont pourtant la manifestation de non-discussion, le refus d’un point de vue différent, d’une parole nuancée, de questionnements communs,
S’interdire le questionnement c’est renchérir le mal être, une voie dangereuse qui développe les violences, plutôt que de les diminuer, d’autant plus dans des périodes de troubles, cela parait évident, et pourtant…
Qui finit par influencer, dessiner les contours des pensées d’un peuple, est-ce le nombre? Est-ce les « mieux pensants »? Est-ce les plus riches? Est-ce les mieux armés?
Qui sont les fous? Ces « terroristes » des personnes ignorantes et manipulées…, mais par qui?
Qui génèrent ces fous? Est- ce des politiques guerrières qui génèrent des collusions ethniques, culturelles, de civilisations, d’humains?
Est-ce cette volonté d’imposer qu’une seule vision mondialiste et mercantile de notre planète?
(agriculture, culture, économie… )
Est-ce l’uniformité des médias cumulant, le « Deux poids deux mesures » en terme de liberté d’expression?
Pouvons- nous parler de langage commun quand on fait des mots des barricades dernières lesquelles chacun essaie de se cacher ou se protéger pour mieux attaquer l’autre?
À ce stade avancé de division sociale, quand les amalgames se multiplient, soufflés comme des braises pour répandre le feu, la nuance, le questionnement sont-ils encore possible?
Où est le curseur de l’estime de l’autre, de son droit d’expression? Rom, chinois, ouvrier, français, chômeur, musulmans, enfants, orphelins …ou journalistes, mondialistes.
Les questions restent sous silence et les distances se créent. Ainsi pouvons-nous encore être sensibles aux mêmes choses? …Quoiqu’il en soit faisons tout pour, se rappeler que le langage est notre lien, la réflexion et l’ouverture de cœur une constante à conserver quelque soit la situation .
Merci à toutes les personnes qui arrivent malgré le climat social électrique à créer des espaces d’échanges, de discussions pour désamorcer les tensions.
*médiatique, politique…